Il
s’agit de The KLF - What Time
is Love, judicieusement baptisé
« Pure Trance version », paru
en octobre 1988. Néanmoins, il existe
un lien entre les KLF et la Goa Trance :
durant les années 80, quelques futures
grandes figures de la scène psy-trance
se retrouvèrent aux côtés
de Jimmy Cauty, 50% de The KLF, au sein
du groupe Brilliant. |
La
même année, la première
structure organisée destinée
aux soirées Goa Trance voit le jour,
encore à Londres, sous la houlette
de Chris Deckker, percussionniste australien
ayant trouvé l’inspiration
qu’il cherchait pendant les parties
à Goa : Return to the Source.
Il sera bientôt rejoint par un DJ
aujourd’hui célèbre,
Mark Allen, organisateur des Pagan
parties. |
Voov Experience |
Elle
n’est cependant pas complètement
seule. Les lois anglaises ne sont guère
propices aux rassemblements électroniques
festifs, à l’inverse des lois
libérales allemandes, ce qui favorise
l’expansion du mouvement sur les terres
germaniques fraîchement réunifiées.
Le premier festival Goa Trance apparaît
près de Hambourg, en 1992 : la Voov
Experience, aujourd’hui premier
festival européen, ayant rassemblé
12.000 personnes en 2002. Deux ans plus
tard, c’est au tour d’un label
aujourd’hui très bien implanté
d’apparaître dans la même
région : Spirit Zone.
En France, le festival Gaïa se déroule
pour la première fois en 1992 –
6.000 participants en 2001 –, et Distance,
label commercial, s’intéresse
dès 1994 au son Goa, en retirant
de substantiels profits. |
Mais l’effet
de mode est vite passé : les ventes
chutent brutalement, et la disparition
du réseau de distribution anglais
Flying laisse un grand vide derrière
lui, entraînant dans sa chute plusieurs
artistes et labels anglais. La presse
techno, particulièrement en France,
juge que le style Goa n’offre plus
de potentiel d’évolution,
et devient donc sans intérêt.
La mort de la Goa Trance est symboliquement
marquée par la compilation «
Let it RIP » qui paraît chez
Matsuri en octobre 1997. |
Après des productions très
orientées Indus et Techno, Astral
Projection, à l’époque
SFX, composèrent leur premier morceau
Trance à partir de 1992, comme «
Allah Acbar ». Cette même année,
le premier morceau Trance israélien,
composé par Erez Jino (aujourd’hui
Analog Pussy(*)), apparut sur une compilation
locale de hits dance, Trance Mix 1. En 1995,
le premier album de Goa Trance à
sortir en Israël s’appelait Progressive
Trance, par Indoor(*). |
Alors que les voyages
vers l’Europe deviennent moins chers,
quelques Trancers israéliens décident,
courant 1998, d’aller voir comment
a évolué la scène
Goa Trance hors de leurs frontières…
|
Une
influence très nette du son Techno
se fait sentir, même si les morceaux
restent très hypnotiques et très
psychédéliques. Cette orientation,
qui s’impose peu à peu comme
un courant dominant, n’est pourtant
pas neuve. On rencontrait déjà
ce style, surtout en Allemagne, dans des
albums comme Der Dritte Raum – Wellenbad,
paru en 1996. |
>>> L’esthétique Goa Trance |